Champions Cup: La Rochelle, jamais deux sans trois?
Qui pour succéder à La Rochelle? Le club français, double vainqueur sortant, remet son titre en jeu ce week-end en Champions Cup parmi les autres prétendants habituels, Leinster, Toulouse, Saracens ou pourquoi pas les franchises sud-africaines et leurs champions du monde.
Il vous arrive de somnoler le samedi après-midi devant le Top 14? Le jeu au pied du XV de la Rose vous manque autant que les arbitres anglophones et vos élans patriotiques sont réfrénés?
Bonne nouvelle: un peu plus d'un mois après la finale de la Coupe du monde, le rugby international est de retour vendredi avec la Champions Cup, la Coupe d'Europe élargie l'an dernier à l'Afrique du Sud.
Ceux qui n'ont toujours pas digéré l'élimination des Bleus en quarts de finale du Mondial ont une autre occasion de se réjouir: la compétition (inter)continentale est depuis trois ans une propriété française.
Après le cinquième sacre européen record du Stade toulousain en 2021, La Rochelle a remporté les deux dernières éditions en battant à chaque fois en finale les Irlandais du Leinster, que le sort lui a réservé d'entrée ce dimanche.
"Ca va nous mettre dans l'ambiance", salive l'ailier rochelais Raymond Rhule, dont le club a forcément changé de statut. "Maintenant, tout le monde sait que si tu veux gagner, il faut battre La Rochelle. Il y a du respect".
- Du changement sur les bancs -
Même sans son maître à jouer Johnny Sexton, parti à la retraite, le Leinster, principal pourvoyeur de l'équipe d'Irlande (elle aussi tombée en quarts de la Coupe du monde), pointe toujours au rang des favoris.
La province de Dublin, désormais entraînée par le sélectionneur champion du monde Jacques Nienaber, est devenue la bête noire des Toulousains d'Antoine Dupont, terrassés deux fois de suite dans le dernier carré.
L'ancien coach des Leinstermen, Stuart Lancaster, a depuis rejoint un banc français, celui du Racing 92, qui rêve d'inscrire son nom au palmarès après avoir échoué à trois reprises en finale (2016, 2018 et 2020).
Le club des Hauts-de-Seine pourra notamment compter sur sa nouvelle star, le capitaine des champions du monde sud-africains Siya Kolisi, l'un des nombreux Springboks évoluant à l'étranger.
Il en reste tout de même quelques-uns dans les trois franchises de la nation arc-en-ciel engagées en Champions Cup, Bulls, Sharks et Stormers, avec l'ambition de dépasser cette fois le stade des quarts de finale.
- "Ecrire notre histoire" -
"Ce sont des équipes qu'on n'a pas l'habitude d'affronter, mais on connaît le jeu des Sud-Africains, très physique avec beaucoup de vitesse", analyse auprès de l'AFP le troisième ligne toulousain Anthony Jelonch. "Ils voudront prouver qu'ils ont toute leur place dans l'hémisphère Nord".
Huit clubs français au total se présentent sur la ligne de départ de cette édition 2023/2024, marquée par un énième nouveau format, avec quatre adversaires différents lors de la phase de poules, deux matches à domicile et deux à l'extérieur.
Bordeaux-Bègles, demi-finaliste en 2021, peut nourrir quelques ambitions derrière sa ligne de trois-quarts flamboyante, renforcée par l'ailier des Bleus Damian Penaud, dans une forme éclatante depuis son retour du Mondial.
Dans une bonne dynamique en championnat, le RC Toulon fait lui son retour parmi les "grands" après deux années d'absence, et caresse le secret espoir de revivre les glorieuses heures européennes de ses trois sacres consécutifs en 2013, 2014 et 2015.
"Ce sont des moments et des émotions qui restent gravés à vie et nous aussi on veut aller chercher ça", affirme à l'AFP l'ailier international du RCT Gabin Villière. "On veut écrire notre histoire et s'inscrire dans le palmarès de ce club".
Le Stade français a été deux fois finaliste dans une autre vie (2001 et 2005) et Lyon a remporté le Challenge européen en 2022. Equipe surprise du Top 14 la saison dernière, Bayonne découvre la Champions Cup, dont la finale se jouera le 25 mai au Tottenham Hotspur Stadium de Londres.
R.Salamanca--ESF