Mondial-2023 de hand: les Bleues reçues 5/5 et dans l'attente
Après avoir rempli leur part du contrat, elles attendent: les Bleues ont poursuivi leur sans-faute au Mondial de hand par un cinquième succès, contre la Corée du Sud (32-22) vendredi à Trondheim (Norvège), cependant pas encore synonyme de qualification pour les quarts.
En tête du groupe II du tour principal (8 pts), elles auront leur billet si la Slovénie (4 pts) ne bat pas la Norvège (6 pts) dans la soirée (20h30).
En attendant, elles ont fait le travail, même s'il a été un peu brouillon, face à une équipe qu'elles avaient largement battue en match de préparation, le 26 novembre à Caen (36-19).
"On avait un peu de peur après les avoir largement dominées en match de préparation: parfois ça peut créer des formes de relâchement. Mais on a été sérieux. Peut-être un peu mois brillants en début de match que sur les précédents mais on a construit petit à petit notre score sans rien lâcher", a estimé le sélectionneur Olivier Krumbholz.
Ses joueuses sont en effet mal entrées dans le match, avec trois balles perdues et un tir précipité et à côté de Tamara Horacek dans les cinq premières minutes qui ont donné le ton d'une première période où elles ont égaré 9 ballons.
Elles ont rectifié le tir après le repos (12 ballons perdus au total) mais ont été, dans l'ensemble, moins efficaces dans le jeu tout-terrain, peut-être gênées par la défense coréenne.
"Ce n'était pas notre meilleur match mais c'est toujours compliqué de jouer des équipes comme la Corée, atypiques, qui nous emmènent sur un rythme qui n'est pas forcément le nôtre, nous endorment un peu", a souligné Laura Flippes.
- Kanor "monte en charge" -
"On a peut-être mal organisé notre montée de balle mais on est restées constantes dans notre effort quand même, on a gardé un écart minimum de 5 buts. Il y a eu des arrêts de nos gardiens pour nous relancer quand ça n'allait pas et rattraper les erreurs défensives", a souligné de son côté Orlane Kanor, dont le bras gauche a été précieux pour se détacher (trois buts d'affilée, 14-9 à la 25e minute).
"On a vu une belle Orlane qui monte en charge dans la compétition. On l'a mise en bonne position de tir", a apprécié Krumbholz.
Laura Glauser (7 arrêts sur 19 tentatives) puis Camille Depuiset (5/15), en seconde période, ont en effet été à leur avantage dans le but.
La seconde a joué ses premières minutes du Mondial (comme la pivot Oriane Ondono) après que Krumbholz a décidé de donner du temps de jeu à l'ensemble de son groupe, et de reposer Pauletta Foppa ainsi que la gardienne Hatadou Sako.
"Ce n'est pas facile d'être 17e ou 18e (en tribunes), chaque fois de s'entraîner et de sourire alors qu'on aimerait jouer. C'est intéressant de les maintenir sous pression car on a vu que si elles ne jouaient pas c'était à cause de la concurrence. Ce ne sont pas des mauvaises joueuses", a commenté Krumbholz.
Le sélectionneur a également pu apprécier le retour de Laura Flippes, la seule gauchère de la base arrière, rétablie de se blessure à une cuisse qui lui a fait manquer les deux précédents matches.
"Ce n'est jamais plaisant de devoir sortir du groupe et d'être dans l'incertitude mais le kiné et le staff médical m'ont bien remise sur pied", a déclaré l'arrière droite. Qui comme ces coéquipières est dans l'attente de la qualification.
M.Rubio--ESF