El Siglo Futuro - Ski alpin: Odermatt s'impose encore à Val d'Isère

Madrid -
Ski alpin: Odermatt s'impose encore à Val d'Isère
Ski alpin: Odermatt s'impose encore à Val d'Isère / Photo: © AFP

Ski alpin: Odermatt s'impose encore à Val d'Isère

Le Suisse Marco Odermatt a fait parler son génie samedi en écrasant le géant de Val d'Isère, le premier de la saison de Coupe du monde de ski alpin, montrant qu'il était toujours le roi de son sport malgré ses pépins physiques des dernières semaines.

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"Encore une fois, ça a été difficile ici, il faut toujours aller au combat", a réagi Odermatt après sa victoire sur l'abrupte Face de Bellevarde, la 25e de sa carrière en Coupe du monde et sa troisième consécutive à Val d'Isère.

Le début de saison n'avait pas démarré de la meilleure des manières pour "Odi", large vainqueur du classement général en mars. Avec les annulations de courses en série depuis deux mois, il n'avait pu disputer qu'une manche de géant à Sölden (Autriche) fin octobre - avant que la course ne soit interrompue puis annulée - et avait ensuite été privé de précieuses journées d'entraînement en raison d'une petite blessure au dos.

Mais le Suisse a dissipé tous les doutes samedi en montrant une forme étincelante malgré une grosse erreur en deuxième manche qui aurait coûté la victoire à n'importe qui d'autre.

Pas à Odermatt, qui a fait parler son engagement extrême pour passer la ligne d'arrivée avec 98 centièmes d'avance sur l'Autrichien Marco Schwarz. Troisième à 1 sec 32, Joan Verdu offre à Andorre son premier podium en Coupe du monde.

"Aujourd'hui, (Odermatt) était imbattable", a résumé en conférence de presse Marco Schwarz, qui ambitionne de rivaliser avec le Suisse au classement général.

"Il a écrasé la première manche à l'image de ce qu'il faisait l'année dernière, c'est la référence dans cette discipline et il faut qu'on continue à s'accrocher", a lui aussi estimé le Français Alexis Pinturault, 5e de la course.

Parmi les autres Français, le jeune Léo Anguenot a terminé 21e et Victor Muffat-Jeandet 25e. Thibaut Favrot a chuté en deuxième manche.

- "Val 2030" -

Le géant de Val d'Isère était synonyme de première course de la saison pour beaucoup de skieurs, victimes des mauvaises conditions météo de l'automne. Que ce soit en Autriche, en Suisse ou aux Etats-Unis, six des sept courses au programme avant Val d'Isère avaient dû être annulées.

Pas de vent ni de tempête de neige samedi à Val d'Isère: les athlètes ont pu engranger des points devant un public connaisseur, habitué des Coupes du monde de ski qui se déroulent dans la station depuis 1968.

Au pied de la piste, plusieurs membres de l'organisation portaient un brassard rouge "JO VAL 2030" pour protester contre le retrait de leur station du projet des Alpes françaises pour les JO d'hiver en 2030.

Alors que la candidature française est la seule encore en lice, la station aux pistes mythiques et aux skieurs de légende ne décolère pas depuis qu'elle a appris la semaine dernière qu'elle n'accueillerait probablement aucune épreuve de ski alpin.

Le président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes, Laurent Wauquiez, était attendu à Val d'Isère dès samedi après-midi pour évoquer le sujet avec le maire et doit y rester dimanche pour assister au slalom.

- Cinq courses en cinq jours -

Après l'étape française, les skieurs ont quelques jours de repos avant d'attaquer jeudi cinq journées consécutives de compétition en Italie, un enchaînement éreintant qui fait grincer des dents.

"Ca va être dur, cinq courses de suite, je ne suis pas sûr de courir à chaque fois, je vais décider au jour le jour", a indiqué Marco Schwarz qui avait pourtant affirmé en début de saison qu'il s'alignerait sur toutes les courses de l'hiver.

Les multiples annulations du début de la saison sont un casse-tête pour la Fédération internationale de ski, qui peine à reprogrammer les courses dans un calendrier déjà très chargé.

Si un géant et une descente ont pu être recasés, les quatre autres courses annulées (trois descentes et un super-G) ne sont pas sûres d'être reprises, ce qui pourrait créer un déséquilibre dans le classement général entre les spécialistes de la vitesse qui auraient alors moins de courses pour marquer des points que les techniciens.

M.E. De La Fuente--ESF