Mondial-2023 de hand: les Bleues changent de costume en quart
Le décor est le même, pas le costume. Deux jours après avoir terrassé la reine Norvège (24-23) chez elle, l'équipe de France féminine retrouve mardi (17h30) le Spektrum de Trondheim en grande favorite du quart de finale contre la République tchèque, invitée surprise.
Le petit exploit réalisé dimanche au Mondial a offert aux Bleues un adversaire plus abordable que les Pays-Bas, qui affronteront des Norvégiennes revanchardes.
Les Tchèques ne se retrouvent elles dans le grand huit mondial que pour la deuxième fois, après 2017 (huitièmes), et elles ne se sont même pas qualifiées pour le dernier Euro.
Mais elles "n'ont rien à perdre et aucune pression", selon leur vedette, l'arrière droite, d'Ikast (Danemark) Marketa Jerabkova, après avoir déjoué les pronostics en éliminant au tour principal l'Espagne, qu'elles ont largement dominée (30-22), et le Brésil.
Elles ont également battu récemment la France, en avril 2022 à domicile à Plzen à l'occasion des qualifications à l'Euro (31-30).
L'équipe d'Olivier Krumbholz était cependant remaniée et avait déjà son billet en poche, ce qui ne l'empêche pas d'aborder avec "humilité", sans se "projeter sur les demies", ce quart de finale.
Avec "ambition" également et les certitudes renforcées par un parcours sans-faute depuis le début du Mondial et ce succès contre la Norvège championne du monde et double championne d'Europe en titre.
Il doit servir de point de référence lors de cette saison internationale, qui mènera les Bleues à la défense de leur titre olympique, dans un peu plus de sept mois aux Jeux de Paris.
- "Pas chercheurs d'or" mais... -
"On va essayer d'ancrer des choses sur cet évènement (le succès contre la Norvège) pour stabiliser un maximum, avoir un niveau minimum dans les secteurs importants du jeu" a souligné Krumbholz.
Défense de fer et contre-attaques éclair ont été les piliers des six victoires depuis le début du Mondial des Bleues, qui ont également montré des progrès dans le jeu sur attaques placées, chantier ouvert cette saison, en vue du but ultime des Jeux, encore cependant bien loin.
"On est en 2023 et l'objectif c'est d'aller le plus loin possible dans ce championnat du monde. Moi, je ne pense pas plus loin", lance auprès de l'AFP l'arrière droite Orlane Kanor, principale force de frappe offensive française à longue distance.
Krumbholz a lui un oeil sur Paris, convenant que la victoire contre la Norvège "ouvre l'appétit" des Françaises.
"On n'est pas venu sur cette compétition le couteau sous la gorge, à se dire qu'il fallait absolument gagner, ni qu'un résultat moyen serait catastrophique pour l'été prochain. Mais l'été prochain, c'est l'été prochain, ici et maintenant, c'est ici et maintenant", développe le sélectionneur.
"On n'est pas forcément chercheurs d'or mais si on marche dans la rue et qu'il y a un billet de 50 balles qui passe, on va le ramasser", assure-t-il toutefois.
Les grandes fortunes naissent souvent de petits bénéfices, et les Bleues en ont un premier à encaisser, mardi.
Avant de songer à éventuellement mettre dans leur coffre-fort, à la fin de la semaine à Herning au Danemark, une troisième étoile après les titres mondiaux de 2017 et 2003.
S.Elizondo--ESF