Ligue des champions: le PSG soulagé mais pas encore d'attaque
Qualifié par la petite porte pour les 8e de finale de la Ligue des champions, le PSG peut pousser un gros ouf de soulagement et échappe à la sinistrose mais il devra élever le curseur et régler ses carences offensives pour espérer aller plus loin.
Car avec cette poussive deuxième place dans le groupe F derrière Dortmund, c'est un menu corsé qui attend désormais les Parisiens, reversés dans le 2e chapeau et sous la menace d'un tirage très compliqué, lundi, contre une grosse cylindrée.
Parmi les adversaires potentiels pour ce 12e huitième de finale consécutif en C1: de nouveau le Bayern Munich (comme l'année dernière), Arsenal, le Real Madrid, Manchester City, la Real Sociedad, l'Atlético Madrid ou le FC Barcelone.
Même si les dirigeants du PSG n'évoquent plus la "Coupe aux grandes oreilles" comme un objectif absolu cette saison, placée sous le signe de la reconstruction, les joueurs de Luis Enrique devront afficher un tout autre visage durant ces matches couperets en février sous peine de connaître de nouvelles désillusions sur la scène continentale.
Les Parisiens n'ont en effet pas maîtrisé grand-chose en phase de poules, hormis le premier match de groupe contre Dortmund (2-0), et ont connu un parcours pénible face au 7e de Premier League, au 3e de Serie A et au 5e de Bundesliga.
- "La fête commence demain"? -
Débarrassé des crises extra-sportives de la saison dernière, le PSG, éliminé mercredi soir jusqu'à l'égalisation de Milan (1-1, 59e), a réussi à éloigner pour quelques mois les turbulences sportives et les critiques habituelles sur son budget et ses investissements massifs.
Mais cette qualification n'efface pas les lacunes dans le jeu des coéquipiers de Kylian Mbappé, même si le club estime que la stratégie est pensée à long terme depuis cet été après des départs importants (Messi, Neymar, Verratti), 11 nouvelles recrues et un nouveau système mis en place par le coach espagnol.
Etre reversé en Ligue Europa aurait été un échec sportif considérable pour le PSG, surtout qu'une sortie aussi précoce dans l'épreuve reine aurait été une première depuis l'arrivée des actionnaires qataris en 2011. D'ailleurs, au coup de sifflet final, aucun Parisien n'a vraiment célébré et les joueurs n'avaient pas trop le sourire avant de monter dans le bus.
Seuls le président Nasser El-Khelaïfi et Luis Enrique étaient souriants dans les couloirs du Westfalenstadion.
"Relax, la fête commence demain", avait lâché Luis Enrique mardi, avant le match, au micro de Canal+. "C'est un match qui peut nous lancer dans cette saison européenne", avait aussi soufflé le capitaine Marquinhos, tout proche d'une grosse erreur défensive le lendemain (26e).
- Efficacité offensive en chute libre -
Après le match, l'entraineur parisien a promis que ses joueurs allaient être "beaucoup plus forts" en février, insistant encore une fois sur la nouveauté de l'équipe.
L'Espagnol, qui faisait sans Ousmane Dembélé suspendu, visait en partie ses attaquants tant l'efficacité offensive est en chute libre depuis plusieurs matches, surtout à l'extérieur.
Randal Kolo Muani a encore été en difficulté et n'a jamais vraiment fait le bon choix (24e, 42e, 45e, 73e, 79e) malgré de belles percées.
Mais aussi Kylian Mbappé, libre en juin 2024, qui a inscrit cette saison trois buts en C1 dont deux sur pénalty, notamment celui contre Newcastle à la dernière minute (90+8e, 1-1).
Aligné dans l'axe mercredi, il a été plus en vue, offrant plusieurs offrandes (24e, 37e, 45e, 49e) et butant sur un retour miraculeux de Niklas Süle (17e), avant un but refusé pour hors jeu d'un rien (76e).
Les Parisiens auraient pu l'emporter par deux ou trois buts d'écart tant ils se sont procuré d'occasions. Et il a fallu attendre que le jeune milieu de 17 ans, Warren Zaïre-Emery (56e), de retour -plus rapide que prévu- de blessure, sonne la révolte et égalise (1-1, 56e).
"Si je ramène ce trophée à Paris, ce sera l'un des plus beaux trophées de ma vie", avait lancé Marquinhos à la veille du match. Pour cela, le chemin est encore très long et, au vu de l'automne, la marche semble encore beaucoup trop haute.
I.Santos--ESF