El Siglo Futuro - Hand/Mondial-2023: au nord, une troisième étoile à aller chercher

Madrid -
Hand/Mondial-2023: au nord, une troisième étoile à aller chercher
Hand/Mondial-2023: au nord, une troisième étoile à aller chercher / Photo: © Ritzau Scanpix/AFP

Hand/Mondial-2023: au nord, une troisième étoile à aller chercher

Vingt ans après le premier, l'équipe de France féminine de hand peut décrocher un troisième titre mondial après un parcours impeccable au bout duquel elle retrouve, dimanche (19h00) à Herning, la Norvège, son tourmenteur de ces dernières années qu'elle a cependant battu il y a une semaine.

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Les Scandinaves avaient ainsi privé les Bleues d'une troisième étoile (après 2003 et 2017) en 2021 (29-22), un an après les avoir battues en finale de l'Euro-2020 (22-20), déjà à Herning (Danemark) mais sous strict confinement, et un an avant de les éliminer en demi-finales de l'Euro-2022 (28-20).

"Il y en a marre sincèrement", lâche Chloé Valentini, ailière gauche des Bleues reparties, selon Estelle Nze Minko, avec "beaucoup d'amertume" de Slovénie l'an passé.

"On avait le sentiment de ne pas avoir joué notre jeu, d'être dans le faux", a développé la capitaine, qui avec ses équipières et le sélectionneur Olivier Krumbholz, sont dès lors convaincues "qu'il fallait prendre un autre chemin". "Et on l'a pris", dit-elle.

En vue de la défense du titre olympique à Paris en 2024, décision est prise d'ouvrir le chantier du jeu sur attaques placées, traditionnel point faible des Bleues.

Tout en renforçant l'une de leurs armes décennales, ces montées de balle rapides qui punissent et asphyxient l'adversaire devant une défense de fer.

- "Naines qui courent vite" -

Nze Minko "sent qu'une étape a encore été passée sur cette compétition" dans ce secteur par elle et sa "bande de coureuses".

La capitaine développe l'expression: "Olivier s'amuse à nous dire parfois, sur le ton de la plaisanterie, quand il est un peu fâché parce qu'on fait des choses qui ne fonctionnent pas: +Vous savez qui vous êtes ? Vous êtes une bande de naines qui courent vite!"

Une bande privée de sa cheffe de défense depuis des décennies, Béatrice Edwige, écartée pour laisser place à la relève (Sarah Bouktit), et qui a remporté tous ses matches depuis son arrivée en Scandinavie (Norvège puis Danemark).

Alors qu'elle s'y présentait sans réel objectif autre que celui de mesurer ses progrès avant le grand rendez-vous olympique.

Mais maintenant, après la démonstration réalisée en demi-finales contre la Suède (37-28), "tout le monde veut le titre" selon Pauletta Foppa, nouvelle patronne de la défense (et même plus) à quelques jours de ses 23 ans.

Pour le conquérir, le pivot et ses partenaires devront battre une deuxième fois en sept jours la Norvège, douchée dimanche dernier à la maison à Trondheim (24-23) en conclusion du tour principal.

"On sait très bien que ce ne sera pas le même match. Il ne va pas falloir non plus se mettre une pression énorme, car quand on joue avec la pression, on n'est pas nous-mêmes, on stresse un peu et on joue avec le frein à main. On n'a rien à perdre, juste à kiffer, jouer toutes ensembles et gagner", relève Foppa.

- La menace Reistad -

Le pivot aura de nouveau un rôle clé pour perturber la mécanique norvégienne et bloquer, par ses montées en pointe, l'arrière gauche Henny Reistad (1,81 m), probablement la meilleure joueuse du monde, qui a inscrit quinze buts (dont tous ceux de son équipe en prolongation) en demi-finales face au Danemark (24-23).

"Peut-être que les Danois n'ont pas trouvé où il fallait mettre le grain de sable pour la mettre en difficulté. On va s'y atteler" souligne, malicieux, Krumbholz, annonçant "préparer quelques adaptations" par rapport au succès de dimanche dernier.

La menace tricolore est elle plus diffuse, selon Nze Minko: "Il faut faire attention à tous les secteurs. J'aime ça. Cela créé énormément de danger, c'est très dur à préparer pour nos adversaires."

Il en reste un à passer pour accrocher, vingt ans après la première, une troisième étoile qui brillerait d'un éclat particulier à sept mois des Jeux olympiques.

A.M.Ruiz--ESF