El Siglo Futuro - F1: Vasseur, un patron "toujours en vie", déterminé à maintenir l'élan chez Ferrari

Madrid -
F1: Vasseur, un patron "toujours en vie", déterminé à maintenir l'élan chez Ferrari
F1: Vasseur, un patron "toujours en vie", déterminé à maintenir l'élan chez Ferrari / Photo: © AFP/Archives

F1: Vasseur, un patron "toujours en vie", déterminé à maintenir l'élan chez Ferrari

Installé depuis près d'un an dans le prestigieux fauteuil de patron de Ferrari en Formule 1, Frédéric Vasseur a progressivement fait son nid à la tête de la Scuderia et veut désormais capitaliser sur le regain de performances de son équipe pour espérer faire rêver les tifosi.

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Premier constat pour le Français: "je suis un Fred toujours en vie, c'est une bonne nouvelle" lance-t-il avec bonhomie à la presse invitée au siège historique de la légendaire écurie dans le nord de l'Italie.

L'occasion pour le quinquagénaire de revenir sur sa première saison dans les rangs de l'équipe italienne: "il y a un an, j'étais face à un vrai défi car je suis arrivé assez tard et il y avait énormément de choses à gérer, à comprendre, à découvrir en quelques semaines (...) mais aujourd'hui, je suis dans une situation beaucoup plus confortable", poursuit-il, trois semaines après le dernier Grand Prix de la saison.

Arrivé chez Ferrari début janvier - après quatre saisons passées à la tête de l'écurie Alfa Romeo-, Vasseur a d'emblée cultivé l'espoir de redonner à l'écurie la plus titrée de l'histoire de la F1 ses lettres de noblesse, elle qui espère un titre depuis 2007 chez les pilotes (Kimi Räikkönen) et depuis 2008 chez les constructeurs.

Des espoirs qui ont toutefois très vite été douchés à l'entame de la saison. Et pour cause: loin derrière Red Bull, championne en titre chez les constructeurs, qui a rapidement pris les commandes du championnat, Ferrari a longtemps peiné à faire honneur à son statut de vice-championne 2022.

- "Bonne attitude" -

"Tout le monde m'a disait +tu verras, chez Ferrari on commence bien chaque saison et puis ça se dégrade+", se souvient le Français. "Après Jeddah (théâtre du GP d'Arabie Saoudite, deuxième rendez-vous de la saison, ndlr) ou Melbourne (GP d’Australie, troisième manche) (...) je me suis dit que si cela était la bonne partie de la saison, nous allions avoir de gros problèmes". Lors de ces deux GP, Ferrari n'a jamais fait mieux que 6e.

"Personne ne peut être satisfait de ce que nous avons fait en début de saison", concède-t-il. "Nous avons eu trop de problèmes de fiabilité et j'ai été le premier à être contrarié par cela - et par les performances aussi".

"Mais nous avons été capables de réagir", se félicite-t-il aussi. "Nous étions conscients de la situation et de la faiblesse de la voiture, mais nous avons eu une bonne attitude, nous avons agi pas à pas".

Une attitude - et des améliorations apportées sur la SF-23 - qui ont permis à la Scuderia de remonter progressivement la pente après la trêve estivale, terminant troisième du GP d'Italie chez elle, à Monza, grâce à son pilote Carlos Sainz.

L'Espagnol qui, deux semaines plus tard, a offert à l'équipe sa première victoire de la saison, à Singapour, mettant fin à la série record de 15 victoires d'affilée de Red Bull (qui a remporté 21 des 22 GP de la saison).

"Nous avons été un peu plus agressifs et cela a porté ses fruits", constate également de patron.

- Pression "positive" -

Finalement troisième du championnat constructeurs juste derrière Mercedes à l'issue d'une saison outrageusement dominée par Red Bull et son champion Max Verstappen, Ferrari doit désormais se concentrer sur elle-même pour 2024 défend Vasseur, même s'il s'agit "toujours d'une question de comparaison".

Loin de vouloir "se focaliser sur Red Bull", le responsable explique qu'il y aura "une sorte de convergence des performances" entre les équipes. "Avec la stabilité du règlement, il sera probablement de plus en plus difficile pour Red Bull de faire la même chose que cette saison".

En 2024, Vasseur continuera de s'appuyer sur le Monégasque Charles Leclerc et sur Sainz. Non sans une once de pression de la part des supporters italiens.

"Chez Ferrari, ce qui est différent (des autres équipes, ndlr), c'est que la pression vient plus de l'extérieur, elle vient plus des tifosi", reconnaît-il. "Mais c'est quelque chose de très positif".

Des tifosi qui devront patienter jusqu'au 21 février pour voir "leur" Ferrari 2024 prendre la piste - à l'occasion des essais hivernaux à Bahreïn, théâtre du GP inaugural de la saison qui livrera son premier verdict, le 2 mars.

A.Pérez--ESF