Biathlon: la Française Julia Simon remporte la poursuite d'Oberhof devant Justine Braisaz-Bouchet
La Française Julia Simon a remporté samedi la poursuite (10 km) d'Oberhof (Allemagne) devant sa compatriote Justine Braisaz-Bouchet, qui conforte ainsi sa place de leader au classement général de la Coupe du monde de biathlon à mi-saison.
Il s'agit de la septième victoire française de l'hiver sur dix courses individuelles disputées, après le doublé de Lou Jeanmonnot à Östersund (Suède), le triplé de Justine Braisaz-Bouchet à Lenzerheide (Suisse), qui s'est également imposée vendredi sur le sprint à Oberhof.
Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet, locomotives d'une équipe de France aux avant-postes en ce début hiver, sont opposées sur le terrain judiciaire depuis le dépôt de deux plaintes contre Simon, dont une par Braisaz-Bouchet, pour fraude à la carte bancaire.
Samedi, "JBB" est partie avec une quarantaine de secondes d'avance sur Simon, après sa victoire lors du sprint de vendredi. Parfaite sur le tir couché, elle a manqué une première cible sur son premier passage sur le tir debout.
Entrée sur le pas de tir avec plus qu'une vingtaine de secondes d'avance sur sa rivale avant le dernier tir, Braisaz-Bouchet a mis plus de temps à lâcher ses balles et a manqué deux cibles contre une pour Julia Simon.
- Rage et soulagement -
Cette dernière, lauréate de la Coupe du monde la saison passée, a alors fait fructifier son avance de dix secondes à l'entame du dernier tour pour s'offrir sa première victoire cette saison, elle qui reconnaissait être épuisée dès la première course de l'hiver à Östersund.
Les deux Françaises se sont tapé sportivement le poing à l'issue de la course dans l'aire d'arrivée, avant de partager un deuxième podium ensemble. Il y a trois semaines, c'est Braisaz-Bouchet qui avait devancé Simon sur la poursuite de Lenzerheide.
Simon s'est montrée très expressive en franchissant la ligne d'arrivée, manifestant une forme de soulagement après un début de saison sous pression.
"C'était de la rage je crois", a-t-elle même dit au micro de la chaîne L'Equipe. "A un moment donné, j'ai laissé parler les émotions. C'est bon, il faut lâcher un peu. De la rage, parce que enfin! C'était dur, c'était long. C'est un soulagement, parce que dans le dernier tour, quand on a Justine derrière, il faut skier jusqu'au bout."
Pour Justine Braisaz-Bouchet, la deuxième place constitue tout de même une très bonne opération dans l'optique du classement général de la Coupe du monde, puisqu'elle accroit son avance sur la Norvégienne Ingrid Landmark Tandrevold, 3e samedi sur la poursuite, à 91 points (592 contre 501), après 10 des 21 courses individuelles de la saison.
A.Pérez--ESF