Cyclisme: en attendant la rentrée des cadors, le peloton s'est élancé en Australie
La saison cycliste a repris mardi en Australie, au Tour Down Under avec Julian Alaphilippe en vedette. Les grands fauves du peloton continuent eux à se préparer dans l'optique des JO-2024 et d'un Tour de France qui fait saliver d'avance.
Première épreuve World Tour (1re division) du calendrier, le Tour Down Under permet de commencer l'année sous le soleil, loin des frimas de l'Europe. Si la première étape a été remportée au sprint par le coureur local, Sam Welsford, plusieurs figures du peloton ont fait le long déplacement jusqu'à Adélaïde, où on attend jusqu'à 35 degrés ce week-end.
Parmi eux, Biniam Girmay -3e mardi-, Simon Yates, Filippo Ganna, qui restera sur place pour participer à une manche de la Coupe des nations en cyclisme sur piste début février, et Julian Alaphilippe, qui tente de se relancer en terre amicale.
"J'ai plein de bons souvenirs de ma première participation ici. Ces dix années sont passées si vite. A l'époque, je posais plein de questions aux anciens. Maintenant c'est moi que les jeunes viennent voir dans ma chambre pour demander des conseils. Ca fait bizarre", a souligné lundi "Alaf", qui avait fait ses débuts avec Soudal-Quick Step en 2014 en Australie.
Depuis, il est devenu double champion du monde, en 2020 et 2021, a gagné Milan-Sanremo et six étapes du Tour de France. Mais, depuis deux saisons, c'est la soupe à grimaces avec des chutes, des blessures et les critiques de son patron Patrick Lefevere qui a annoncé la semaine dernière que l'Auvergnat ne ferait pas le Tour de France en 2024.
En parallèle, le puncheur français a subi l'émergence d'une génération exceptionnelle emmenée par Wout Van Aert, Mathieu van der Poel, Jonas Vingegaard, Tadej Pogacar, Remco Evenepoel et Primoz Roglic.
Ces six hommes promettent une nouvelle fois d'animer la saison, notamment sur le Tour de France (29 juin-21 juillet) qui annonce un casting exceptionnel avec la participation prévue des quatre fantastiques, Vingegaard, double vainqueur sortant, Pogacar, Roglic et Evenepoel.
- Face cachée de la lune -
Pour la première fois de son histoire, la Grande Boucle arrivera hors de la capitale, à Nice, pour ne pas interférer avec les ultimes préparatifs des Jeux olympiques de Paris.
Les JO (contre-la-montre le 27 juillet, course en ligne le 3 août) constituent le deuxième aimant de la saison où les mêmes protagonistes devraient se disputer l'or.
En attendant, les cadors continuent à fourbir leurs armes pendant les stages de préparation, la face cachée de la lune pour le peloton professionnel qui passe désormais souvent plus de temps à s'entraîner sur la Costa Blanca espagnole ou les pentes du volcan Teide à Tenerife qu'à s'aligner en course.
Sauf ajout de dernière minute, Pogacar ne fera sa rentrée que début mars au Strade Bianche, prélude d'une saison très italienne puisqu'il visera le doublé Giro-Tour de France en mai, un exploit inédit depuis Marco Pantani en 1998.
Vingegaard commencera au même moment au Gran Camino en Espagne avant de disputer Tirreno-Adriatico, le Tour du Pays Basque et le Dauphiné en guise d'échauffement au Tour, où il visera un troisième sacre consécutif.
Evenepoel et sans doute Roglic vont se tester sur Paris-Nice en mars et aussi le Dauphiné en juin qui aura encore belle allure cette année, à trois semaines du Tour de France.
Sur les classiques, Van der Poel, champion du monde en titre et impérial sur le cyclo-cross cet hiver, s'annonce redoutable sur les Flandriennes, le grand objectif de son rival Van Aert qui rêve d'accrocher enfin le Tour de Flandres et Paris-Roubaix à son palmarès.
Chez les femmes, la saison commence également en Australie avec là aussi les JO et le Tour de France, décalé en août, comme principales attractions.
F.Alegria--ESF