Open d'Australie: "Peut-être que je ne rejouerai plus ici", estime Gasquet
"Peut-être que je ne rejouerai plus ici", a estimé Richard Gasquet, 37 ans et tout juste éjecté du top 100 mondial, éliminé d'entrée à l'Open d'Australie par le N.2 mondial Carlos Alcaraz après lui avoir tenu tête le temps d'un set mardi.
"Je me suis senti joueur de tennis", "pas grotesque", a estimé Gasquet, battu 7-6 (7/5), 6-1, 6-2 sur la Rod Laver Arena.
QUESTION: Auriez-vous signé pour un tel match ?
REPONSE: "Déjà, je n'aurais pas signé pour le tableau, je suis tombé sur l'un des pires tirages. J'ai quand même réussi à me faire plaisir sur le court, surtout au premier set. C'était un gros match au début, il y avait beaucoup de très beaux points, il y avait du public, c'était sur le Central : ce sont des atmosphères totalement différentes des autres matches. C'est forcément un autre tennis que les petits courts ou ce genre de choses. J'ai fait des gros revers comme je pouvais faire à l'époque. Le tie-break, c'est dommage. Je me suis vu gagner ce premier set. C'était un beau match dans l'ensemble. C'était beau pour moi de jouer sur le Central, ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. C'était agréable aussi, au premier set, de sentir que je tenais bien. Je vais avoir 38 ans cette année, c'est toujours du plaisir de pouvoir se retrouver sur le Central, contre Alcaraz, et de voir (John) McEnroe (en intervieweur) à la fin du match. C'est pour ça que tu continues à jouer au tennis. Ce n'est pas donné à tout le monde. Les jambes, ce n'est pas comme avant, mais il y a quand même parfois quelques beaux restes sur le court."
Q: Un match comme celui-là est-il de nature à vous encourager à continuer ?
R: "Ça me donne plus envie, bien sûr. Après, il y a des tournois qui sont plus durs, des Challengers (circuit secondaire, ndlr) où ce n'est pas facile de jouer comme ça non plus. L'envie de jouer est là. Forcément tu ne sais pas jusqu'à quand. En tout cas, j'ai eu des sensations sur le court, je n'étais pas mort, je ne me sentais pas grotesque. C'est bien de les vivre. Je ne suis pas venu pour rien. Je me suis quand même senti joueur de tennis."
Q: Est-il possible que ce match ait été votre dernier à l'Open d'Australie ?
R: "Tout est possible. Tout est envisageable. Forcément quand tu descends (au classement), c'est possible. On verra comment la saison se déroule, si j'arrive à remonter un petit peu... Sinon, peut-être que je ne rejouerai plus ici. Mais j'ai joué pas mal de fois quand même. Depuis les juniors, je suis venu une vingtaine de fois. Je n'ai pas à rougir du nombre de fois que j'ai joué ici."
Propos recueillis en conférence de presse.
G.Alamilla--ESF