Euro de hand: les Bleus se rassurent en dominant l'Allemagne (33-30)
Mise au point faite: les handballeurs français ont retrouvé leurs standards de champions olympiques et vice-champions du monde en dominant l'Allemagne (33-30) devant son public et dans son Euro mardi à Berlin.
Le flou apparu lors du nul contre la Suisse (26-26) deux jours plus tôt ? Oublié. Andreas Wolff a eu beau se démultiplier dans les cages allemandes (16 arrêts, 36%), il n'a retardé qu'un temps l'échéance.
Nikola Karabatic (4 buts et 2 passes), aperçu guère plus de six minutes sur le terrain dimanche, a rappelé pourquoi Guillaume Gille continuait de lui accorder sa confiance, lui élu homme du match à bientôt quarante ans. Et l'autre arrière gauche de la rotation, Elohim Prandi, son coéquipier au Paris Saint-Germain dit "le bison", n'a pas dépareillé (4 buts) en alternant tirs surpuissants et une roucoulette qui a plié le match (32-29).
S'il ne s'agissait pas encore d'un match couperet, il était de ceux qui comptent avec deux précieux points à engranger en vue du tour principal.
Le tirage a épargné les Bleus qui croiseront dans l'ordre la Croatie, l'Islande, l'Autriche et la Hongrie. Tandis que les poids lourds du hand européen se concentrent dans l'autre groupe: que ce soit les champions du monde danois, les tenants du titre suédois ou bien les Norvégiens.
- En quête d'un quatrième titre -
Autant de concurrents qui auront vu chez les Bleus des concurrents sérieux. De ceux qui ne sourcillent pas quand ils sont menés d'entrée 3-0, ou qu'ils encaissent un 3-0 faisant passer les Allemands devant depuis longtemps à l'orée du dernier quart d'heure (25-25, 48e).
Le tout devant près de 15.000 spectateurs presque tous acquis à la Nationalmannschaft et provoquant un vacarme à chaque fois qu'un des leurs faisait trembler les filets ou que l'arbitre ne tranchait pas dans leur sens. Un déluge de décibels à rivaliser avec le son des baffles des établissements nocturnes voisins de l'East Side.
Avant même le coup d'envoi avec le revers surprise de la Suisse contre la Macédoine du Nord (29-27), s'était dissipé le spectre du naufrage de Trondheim. Quand les Bleus avaient coulé dès le premier tour de ce qui devait être le dernier tournoi avant les JO de Tokyo, causant l'éviction de l'ex-sélectionneur Didier Dinart.
A Cologne qu'ils doivent rejoindre mardi, les champions olympiques et vice-champions du monde français seront en quête outre-Rhin d'un quatrième sacre européen, dix ans après le dernier, à l'aube d'une année olympique avec les JO de Paris-2024.
A.García--ESF