Open d'Australie: Dodin fait des étincelles à Melbourne
A 27 ans, Océane Dodin s'est fait une place en huitièmes de finale en Grand Chelem pour la première fois de sa carrière à l'Open d'Australie en sortant victorieuse d'un match 100% français face à Clara Burel (51e) 6-2, 6-4 samedi.
Thomas, son compagnon "pompier à Montpellier" qui fait office de partenaire d'entraînement en Australie, va devoir négocier pour prolonger ses vacances.
"Il a pris des congés pendant un mois. Là, il est un peu dans la +mouise+, parce qu'il n'en a plus !, se marre Dodin. A chaque fois en Grand Chelem, on arrête milieu de la première semaine. Faut qu'il appelle pour dire qu'il reste !"
Pour une place en quarts de finale, la 95e joueuse mondiale affrontera la Chinoise Qinwen Zheng, N.15 mondiale, venue à bout au super tie-break du troisième set de sa compatriote Yafan Wang (94e).
"Je suis forcément surprise, je n'avais jamais dépassé le deuxième tour (en Grand Chelem), je ne m'attendais pas à faire une deuxième semaine. Mais je sais que quand je suis en confiance, que j'arrive à ne pas être stressée, je peux être dangereuse", observe Dodin.
"Ici, j'essaie d'avoir confiance en moi, surtout de ne pas me prendre la tête, de ne pas stresser et de ne pas m'attendre à grand-chose. Jusqu'à maintenant, ça marche", poursuit-elle.
- "La main qui tremblait" -
Au classement WTA, cette qualification lui garantit d'ores et déjà de grimper autour du top 75.
Avant cette édition 2024 de l'Open d'Australie, Dodin avait plafonné à six reprises au deuxième tour en Grand Chelem. A sa vingtième tentative, la voilà en huitièmes de finale sans avoir laissé échapper le moindre set.
Burel (22 ans), elle, n'a pas su enchaîner après avoir obtenu la première victoire de sa carrière contre une joueuse du top 10 il y a deux jours, aux dépens de la N.5 mondiale Jessica Pegula, éjectée 6-4, 6-2 en 70 minutes.
Sur le court N.3 du Melbourne Park, la Bretonne a été trop en difficulté au service pour résister à la puissance de feu de Dodin.
La puissante Nordiste a toutefois servi en vain pour le gain du match, à 5-3, - et crié "J'ai peur" - avant de se reprendre et de conclure sur l'engagement de Burel au jeu suivant.
"J'avais la main qui commençait à trembler, avoue Dodin. Je savais qu'il fallait que je reste très agressive, qu'il ne fallait pas que je laisse jouer, et j'arrivais de moins en moins à le faire. Parfois, il faut que mes émotions sortent. Si elles restent en moi, ce n'est pas très bon."
Dodin est la dernière joueuse française en lice dans le tableau féminin. Ils sont deux dans le tableau masculin: Adrian Mannarino et Arthur Cazaux.
G.Aguado--ESF