El Siglo Futuro - Euro de hand: les Bleus en habitués dans le dernier carré

Madrid -
Euro de hand: les Bleus en habitués dans le dernier carré
Euro de hand: les Bleus en habitués dans le dernier carré / Photo: © AFP

Euro de hand: les Bleus en habitués dans le dernier carré

Cela devient une habitude: les handballeurs français ont scellé leur place en demi-finale de l'Euro en s'imposant face à l'Autriche (33-28) lundi à Cologne avant même leur ultime match du tour principal mercredi face à la Hongrie (18h00).

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"La première mission est accomplie, savoure Dika Mem. C'était important de ne pas se mettre en difficulté ce soir."

S'ils conservent la tête de leur groupe à l'issue de cette rencontre, les Bleus affronteront la Suède, tenante du titre, vendredi pour une place en finale, dix ans après leur dernier sacre européen. Dans le peu probable - mais néanmoins possible - cas contraire, ils croiseraient les champions du monde danois dès les demi-finales, dans un remake de la finale mondiale de l'an passé.

"On va retrouver un grand nombre de visages connus rencontrés dans les dernières compétitions, on sait qu'on va jouer du nordique", sourit Guillaume Gille. "On ne souhaite pas seulement atteindre le dernier carré mais sortir vainqueur de ce dernier week-end."

En attendant, voilà l'équipe de France pour la cinquième fois consécutive dans le dernier carré d'un grand tournoi. Elle a toujours atteint au moins les demies depuis le naufrage de Trondheim, au premier tour de l'Euro-2020, qui avait coûté son poste de sélectionneur à Didier Dinart, remplacé par "Gino" Gille.

Face à l'Autriche, la bande de Nikola Karabatic (3/3 au tir lundi), encore invaincue en Allemagne, a été poussée comme jamais depuis son arrivée outre-Rhin par des "Allez les Bleus" à l'accent allemand: le public de la Kölnarena comptait en effet sur une défaite de l'Autriche pour que l'Allemagne conserve la possibilité d'accéder au dernier carré.

"C'était chouette, c'est un super feeling, assez rare. J'ai vécu quelques compétitions à l'extérieur, être poussé par 20.000 supporters étrangers, c'est pas mal", sourit le sélectionneur.

- "On pensait peut-être à la demi-finale" -

Des encouragements loin d'être superflus: même prévenus, les hommes de Guillaume Gille ont multiplié les imprécisions en première période, à l'image des trois ballons perdus par leur maître à jouer Nedim Remili ou des penalties manqués (3 au total). Au point d'être menés à la mi-temps (16-15) par les Autrichiens, qui avaient déjà tenu tête à la Croatie, l'Espagne ou encore l'Allemagne.

"Au début on n'était pas sous tension mais on pensait peut être à la demi-finale, reconnaît Dika Mem. Une belle défense et de beaux arrêts ont permis de l'emporter."

Titularisé pour la deuxième rencontre consécutive dans les cages françaises, Samir Bellahcene a encore assuré (15 arrêts, 36%). Moins de neuf mois après sa première sélection, l'ex-Dunkerquois prend ses aises dans le rôle de N.1 (58 minutes lundi) en l'absence sur blessure de Vincent Gérard.

Les autres enseignements de cette prestation, loin de la démonstration contre l'Islande (39-32), tiennent plutôt de la confirmation: meilleur marqueur français (35 buts), Dika Mem s'est mué en flotteur quand les Bleus ont tangué sur le Rhin.

Le capitaine de Barcelone boucle le match avec 7 buts, comme son ex-compère en Catalogne, Ludovic Fabregas, qui affiche une réussite exceptionnelle dans la compétition (29/32).

"Les stats sont belles depuis le début de la compétition", apprécie +Tchiki+ Fabregas, la tête bandée pour stopper un saignement. "Mais c'est à la fin qu'il faudra être bon."

J.Suarez--ESF