El Siglo Futuro - Mondiaux en eau libre: "historique" et "magnifique", doublé français sur 5 km, Logan Fontaine sacré

Madrid -
Mondiaux en eau libre: "historique" et "magnifique", doublé français sur 5 km, Logan Fontaine sacré
Mondiaux en eau libre: "historique" et "magnifique", doublé français sur 5 km, Logan Fontaine sacré / Photo: © AFP

Mondiaux en eau libre: "historique" et "magnifique", doublé français sur 5 km, Logan Fontaine sacré

Privé de podium pour 3/10e dimanche sur le 10 km, Logan Fontaine, 24 ans, a réussi à effacer sa frustration pour s'emparer du titre de champion du monde du 5 km mercredi à Doha, juste devant Marc-Antoine Olivier: un doublé historique pour les Bleus.

Taille du texte:

Dans la baie du Vieux port de Doha, Fontaine a fait parler sa puissance dans le sprint final pour s'imposer à la touche au terme de 51 min 29 sec 30/100e d'effort, trois jours après sa quatrième place du 10 km.

"J'aime beaucoup le 5 km, c'est une course sur laquelle je me sens vraiment bien. Donc c'est génial! Et surtout, ça efface un peu la frustration du 10 km", a soufflé l'élève de Philippe Lucas et Bertrand Bompieyre à Martigues.

"Les erreurs que j'ai faites sur le 10 km m'ont servi aujourd'hui à être meilleur", s'est-il félicité. "J'ai essayé de rester à l'arrière du pack des meilleurs mecs. A la fin, je savais que tout allait se jouer sur les deux dernière bouées donc j'ai essayé de remonter dans la dernière longue ligne droite. Et c'est là que le +fight+ commence!"

En difficulté l'an dernier lors des Mondiaux de Fukuoka, à l'image de l'ensemble de l'équipe de France, Fontaine a réussi à se détacher de la pression du résultat depuis quelques semaines, à la faveur des vacances de Noël et d'un stage effectué en Guadeloupe en début d'année.

"Le fait d'être dans cette dynamique de confiance, sans se mettre de pression, ça aide à garder de la fraîcheur mentale et à rester concentré tout le long de la course", a-t-il expliqué.

- "Il le mérite" -

Il s'agit du premier titre mondial en individuel pour Fontaine, sacré avec le relais en 2017 à Budapest, alors qu'il n'avait que 18 ans. Entre la Hongrie et le Qatar, Logan a mesuré "le long chemin qui a été fait": un parcours sinueux avec une éclosion précoce au haut niveau puis une évolution chamboulée par le décès de son entraîneur Eric Boissière, qui avait décelé son potentiel.

"Le décès de son entraîneur l'a beaucoup impacté pendant plusieurs saisons. On a essayé de mettre les choses en place autour de lui pour aller de mieux en mieux", expliquait avant la compétition le patron de l'eau libre française Stéphane Lecat à l'AFP.

"C'est un nageur de grand talent, il faut savoir l'accompagner. Le plus important, c'est qu'il sache qu'on est là", a-t-il poursuivi mercredi.

"Il le mérite parce qu'il met tout en place en ce moment pour être performant", s'est réjoui son entraîneur Bertrand Bompieyre. "Mine de rien, les médailles, ce n'est pas si fréquent. Il faut la savourer, surtout un titre".

Déjà médaillé d'argent sur 10 km dimanche, l'autre Français en lice, Marc-Antoine Olivier, s'est offert un second podium dans la compétition en terminant à 3/10e de Fontaine.

"C'est historique! Et c'est magnifique. Pour l'équipe ça donne de la puissance et de l'ambition", s'est réjoui Stéphane Lecat.

- En attendant le relais -

Même si la distance n'est pas olympique, les bonnes performances des Bleus sont de bon augure à six mois des Jeux de Paris, où les deux médaillés du jour défendront leurs chances sur 10 km. "Sur les aspects stratégiques, on a vu des choses très intéressantes. Ils ont été très lucides et intelligents", a estimé Lecat.

Dans la course féminine, les Françaises Océane Cassignol et Caroline Jouisse ont également joué les premiers rôles en terminant respectivement cinquième et huitième. Les Bleus peuvent désormais espérer un bon résultat jeudi lors du relais 4x1,5 km mixte.

A l'issue de sa course, Marc-Antoine Olivier, qui était sous la menace d'une suspension pour trois manquements à ses obligations de localisation, a par ailleurs révélé qu'il avait été blanchi par la Chambre anti-dopage du Tribunal arbitral du sport.

La Fédération internationale (World Aquatics) ou l'Agence mondiale anti-dopage (AMA) peuvent toutefois encore faire appel de cette décision.

J.Suarez--ESF