El Siglo Futuro - Ligue 1: Même contre Metz, l'OM n'y arrive pas

Madrid -
Ligue 1: Même contre Metz, l'OM n'y arrive pas
Ligue 1: Même contre Metz, l'OM n'y arrive pas / Photo: © AFP

Ligue 1: Même contre Metz, l'OM n'y arrive pas

L'OM ne s'en sort décidément pas: même contre Metz, une équipe qui évolue dans les profondeurs du classement, Marseille n'est pas parvenu à s'imposer vendredi (1-1) et l'ambiance de crise s'alourdit autour de l'équipe de Gennaro Gattuso.

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Evacuons rapidement les points positifs, il y en a peu. Alors qu'ils ont joué à 10 contre 11 pendant une heure, les Marseillais ont été moins mauvais que ces dernières semaines et ils ont inscrit un joli but qui porte la marque de deux recrues hivernales, le passeur Quentin Merlin et le buteur Faris Moumbagna.

Mais cela ne peut évidemment pas suffire alors que Metz (16e) restait sur une série de sept défaites d'affilée en L1 et est donc venu au Vélodrome prendre un point attendu depuis des semaines.

Les points abandonnés vendredi manqueront forcément à la fin car l'OM (7e) ne gagne plus et n'avance plus. Il reste en L1 sur quatre matches nuls et une défaite et sa seule victoire de 2024 a eu lieu en Coupe contre Thionville, un club de N3.

A grands coups de réunions, l'OM a pourtant beaucoup parlé cette semaine, espérant trouver dans ces séances de thérapie de groupe de quoi construire la mentalité qui manque à cet effectif, selon le diagnostic de Gattuso et du président Pablo Longoria.

- manque de confiance -

Mais la traduction des paroles en actes n'a pas été très probante et tout s'est fini sous les sifflets du Vélodrome, avec les responsables des groupes de supporters qui ont monté le volume des mégaphones pour dire toute leur colère après le coup de sifflet final.

Le risque de crise ouverte est désormais prégnant et le week-end s'annonce tendu à Marseille, avant un déplacement à Hambourg en milieu de semaine pour y affronter le Shakhtar Donetsk en Ligue Europa.

L'ambiance était déjà crispée avant le coup d'envoi et sans surprise, les banderoles étaient de sortie au Vélodrome, où les supporters ont voulu donner une suite aux messages déjà passés mardi lorsqu'ils sont venus à la Commanderie rencontrer les joueurs.

Dans le Virage Sud, la plus imposante résumait bien l'opinion générale: "De belles paroles depuis juillet pour un fiasco dès février, maintenant taisez-vous et agissez !"

Les Marseillais ont essayé, laborieusement, et face à de faibles Messins, ils ont logiquement obtenu plus d'occasions que ces dernières semaines.

Mais quelques gestes trahissent côté marseillais le manque de confiance, ou de qualité, peut-être, et jusqu'à la pause, les joueurs de Gattuso ont tiré partout, à côté, au-dessus ou même sur le gardien Alexandre Oukidja, comme Azzedine Ounahi sur une tête facile (42e), mais jamais dans les filets.

- poussée confuse -

Surtout, ils se sont singulièrement compliqué la vie, avec l'expulsion dès la 30e minute de leur capitaine Samuel Gigot, coupable d'avoir très maladroitement défendu sur Georges Mikautadze, qui pouvait filer au but.

Après la pause, les Marseillais sont tout de même repartis à l'attaque et l'on pensait que la très grande faiblesse messine allait leur laisser une chance de s'imposer, même à 10.

L'impression s'est confirmée à la 56e minute quand Moumbagna a repris un très bon centre de Merlin (1-0) pour s'offrir les débuts au Vélodrome dont ont rêvé bien des attaquants avant lui, à commencer par le pauvre Vitinha.

Mais l'avantage n'a pas tenu cinq minutes, Marseille craquant rapidement sur une action mal défendue et conclue de la tête par Matthieu Udol (1-1, 61e).

La suite a été confuse et vaine et l'OM n'a pas marqué. Les Marseillais ne savent plus gagner et ils ne peuvent plus se cacher derrière les absences de la CAN. L'Europe leur offrira peut-être un peu d'air jeudi, mais cela ne camouflera pas la crise.

L.M. Del Campo--ESF