C1: le grand frisson européen pour le PSG
Autoritaire en Ligue 1, le PSG doit laisser ses doutes européens derrière lui mercredi en huitièmes de finale aller de Ligue des champions contre la Real Sociedad, pour le premier choc de la saison des joueurs de Luis Enrique, qui pourra compter sur la présence de Mbappé.
Passé proche de l'élimination en phase de groupes en se qualifiant de justesse lors de la dernière journée derrière Dortmund, Paris a été verni au tirage. Et doit en profiter dès mercredi (21h00/20h00 GMT) au Parc des princes, avant le retour le 5 mars en Espagne.
Samedi contre Lille, les Parisiens se sont rassurés en livrant un match complet avec un pressing constant (3-1): une victoire, pas de blessure, du repos pour les titulaires dont Mbappé, préservé après avoir été touché à la cheville... soit une répétition générale réussie sans les acteurs principaux.
"C'est mon objectif, que chacun puisse être convaincu qu'il est capable d'aider l'équipe. C'est un handicap de devoir choisir mais c'est une dynamique qui est positive", a expliqué mardi en conférence de presse Luis Enrique, qui a opéré beaucoup de turn-over ces dernières semaines.
Selon lui, il pourra compter mercredi soir sur son N.7 qui s'est entraîné sous les yeux du président du PSG Nasser Al-Khelaifi et du directeur sportif Luis Campos.
"Je crois que quand une équipe a un joueur du rang de Kylian Mbappé, la seule chose qu'il faut comprendre c'est que plus il joue, mieux c'est pour l'équipe", a souligné le coach.
- "Rester calmes" -
"Nous savons bien que c'est un match très important pour nous, mais l'ambiance reste la même. On essaie de rester calmes", a affirmé le milieu du PSG Fabien Ruiz, "ce qui se passe à l'extérieur on ne peut pas le contrôler mais nous à l'intérieur je peux vous assurer qu'on est tranquilles".
A ce stade de la compétition, les statistiques sont là pour donner confiance à ses coéquipiers et enfin passer les huitièmes de finale, après deux éliminations d'affilée à ce niveau.
Le PSG, sous l'ère qatarie, n'a jamais perdu contre des équipes dites plus faibles que lui: Valence en 2013, Leverkusen en 2014, Dortmund, Atalanta Bergame et Leipzig en 2020 (finale perdue contre le Bayern Munich).
Mais quand les adversaires montent en qualité, l'histoire n'est plus la même (Barcelone 2017, Real Madrid 2018 et 22, Bayern 2020, 21 et 23, Manchester City 2016, Manchester United 2019).
- "Très fort pressing" -
Or mercredi, les Parisiens feront face au 7e de Liga, décimé par les blessures de six joueurs: Fernandez, Odriozola, Becker, Munoz, Tierney, Elustondo. Le capitaine Mikel Oyarzabal, présent dans le groupe, est incertain.
Aucune excuse donc en cas de contre-performance, synonyme de nouvelle saison ratée.
Après une bonne phase de groupe, la Real connaît sa première qualification en huitièmes depuis 20 ans: "C'est une équipe qui opère un très fort pressing, qui aime avoir le ballon, exercer un contre pressing, et ils le font très bien", a détaillé Fabian Ruiz.
"C'est très simple: il faut leur prendre le ballon le plus vite possible et il faut essayer de ne pas le perdre. N'oublions pas que la Real est l'une des équipes qui a le moins encaissé de buts", a insisté Luis Enrique.
Rarement mis en danger en Ligue 1 mais sans forcément faire forte impression, hormis samedi contre Lille, le PSG pâtit toujours d'une défense assez fébrile et d'un milieu parfois qui manque de liant, malgré Warren Zaïre-Emery.
Le modèle de jeu tourné autour de la possession, du pressing et de la multiplication des passes voulu par le technicien espagnol n'est pas tout le temps au rendez-vous, même si la circulation du ballon est davantage fluide et sa maîtrise plus visible ces derniers temps.
L'équipe jeune de l'Espagnol semble suffisamment armée pour franchir le cap de la Real. Surtout si devant, le trio Dembélé-Mbappé-Barcola créé les déséquilibres et les débordements nécessaires, dont les Français ont désormais l'habitude.
X.Cabello--ESF