Mondiaux de natation: soir de premières pour l'Irlande et Hong-Kong
Au pied du podium l'an dernier, l'Irlandais Daniel Wiffen et la Honkongaise Siobhan Haughey ont tous deux offert à leurs pays les premiers titres mondiaux de leur histoire en natation, mercredi à Doha.
Wiffen, 22 ans, est devenu champion du monde du 800 m nage libre, tandis que Haughey, 26 ans, a remporté le 200 m nage libre.
L'Irlandais était arrivé au Qatar avec de grandes ambitions après avoir battu le record du monde de cette même distance en petit bassin en décembre dernier aux Championnats d'Europe de Bucarest.
"Depuis ce record du monde, ça n'a fait que monter, monter, monter. Et terminer cette partie de saison avec une médaille d'or mondiale, c'est incroyable!", a réagi l'Irlandais, qui n'avait terminé que septième de la finale du 400 m en début de semaine.
"J'ai appris beaucoup de mon 400 m. Dans cette course, j'avais nagé en fonction des autres au lieu de faire ce que je sais faire", a-t-il expliqué. "Je suis l'un des nageurs les plus rapide du monde sur 800 m et mon but était simplement de nager comme je l'entends sans laisser les autres m'affecter."
"Ca montre que je grandis, j'ai 22 ans et j'essaye de faire au mieux!"
- "Enfin!" -
Quatrième l'an passé aux Mondiaux de Fukuoka (Japon), il l'a cette fois emporté au terme d'un effort de 7 min 40 sec 94, coiffant l'Australien Elijah Winnington (7 min 42 sec 95) et l'Italien Gregorio Paltrinieri (7 min 42 sec 98). Le champion du monde en titre, le Tunisien Ahmed Hafnaoui, hors de forme, avait été éliminé dès les séries.
Sur le 200 m nage libre féminin, la Hongkongaise Siobhan Haughey s'est offert le premier titre mondial de sa carrière, après une médaille d'argent l'an dernier sur le 100 m nage libre et une médaille de bronze cette semaine au 200 m brasse.
"Enfin! Cela représente tellement de choses, surtout que j'ai plusieurs fois raté le podium de peu", a-t-elle réagi.
Partie sur des bases très rapides, elle a résisté au retour de ses poursuivantes dans la dernière longueur pour s'imposer en 1 min 54 sec 89. Elle a devancé la Néo-Zélandaise Erika Fairweather (1 min 55 sec 77) et l'Australienne Brianna Throssell (1 min 56 sec 00).
Quatrième l'an dernier, elle a su saisir sa chance en l'absence des trois médaillées de la précédente édition, les Australiennes Mollie O'Callaghan et Ariarne Titmus, ainsi que la Canadienne Summer McIntosh.
"J'aurais aimé que le chrono soit un peu plus rapide mais je pense qu'il y a beaucoup de choses à apprendre de cette course. A Paris, la concurrence sera sans doute plus élevée", a-t-elle reconnu.
- Honda détrône Marchand -
Elle apporte également à Hong-Kong la première médaille d'or de son histoire en natation. "Je suis la première, mais j'espère qu'il y en aura d'autres à l'avenir. On a une équipe très jeune ici et je pense que c'est super pour eux de concourir sur la scène mondiale", a-t-elle estimé. "J'espère que dans quelques années, ils deviendront aussi champions du monde."
En finale du 200 m papillon, le Japonais Tomoru Honda a été sacré champion du monde. Honda a profité de l'absence de Léon Marchand, tenant du titre, pour s'imposer en 1 min 53 sec 88. Le Français n'a en effet pas fait le voyage au Qatar pour ces Mondiaux placés de manière inhabituelle à moins de six mois des JO.
L'argent est revenu à l'Italien Alberto Razzetti (1 min 54 sec 65), qui décroche la première médaille mondiale de sa carrière, tandis que l'Autrichien Martin Espernberger (1 min 55 sec 16) a complété le podium.
Dans les deux autres courses de la soirée, l'Australien Sam Williamson a été sacré en finale du 50 m brasse, reléguant le revenant Adam Peaty au pied du podium, tandis que les Etats-Unis ont remporté le relais 4x100 m quatre nages mixte.
Aucun nageur français n'était engagé en cette quatrième journée de compétition.
G.Bardales--ESF