F1: Verstappen et Red Bull, grands favoris d'une saison record de 24 Grands Prix
Les essais de pré-saison à peine terminés, la Formule 1 démarre ce week-end à Bahreïn une nouvelle saison record de 24 Grands Prix avec, en chefs de file d'une grille identique à 2023, Red Bull et son triple champion du monde en titre Max Verstappen.
. Le pari de Red Bull
Dans le paddock, il ne fait déjà aucun doute que 2024 sera promis à Red Bull, tant la domination de son champion Max Verstappen est insolente au volant d'une monoplace bien née et bien développée depuis l'arrivée en 2022 d'un nouveau règlement aérodynamique, toujours en vigueur.
Pour tenter de rattraper l'écurie championne en titre, la concurrence a développé cette année des voitures davantage ressemblantes aux dernières Red Bull... quand l'équipe autrichienne, victorieuse l'an dernier de 21 GP sur 22, a fait le choix étonnant de s'en éloigner afin de maintenir l'écart avec le peloton.
Pour sa nouvelle RB20, l'écurie évolue notamment vers un changement de concept aérodynamique, un pari osé mais visiblement déjà sur les rails du succès à en croire les tests de pré-saison.
"Une voiture semble avoir fait un grand pas en avant, malheureusement, il s'agit de la voiture qui était déjà la plus rapide l'année dernière", a reconnu Andrea Stella, directeur de McLaren.
S'il faut tout de même rappeler que certaines équipes peuvent cacher leur jeu lors des essais, elles sont unanimes: Red Bull et "Mad Max" feront cette année encore la course en tête.
"Je pense que 19 pilotes (sur 20, ndlr) dans le paddock estiment aujourd'hui qu'ils ne gagneront pas le championnat", constate déjà le double champion du monde 2005-2006 Fernando Alonso (Aston Martin).
Même Ferrari, qui, lors des tests, s'est idéalement positionnée pour contrarier l'hégémonie Red Bull, le concède: "pour l'instant, (ils ont) encore une bonne longueur d'avance", a admis Charles Leclerc.
"L'affaire Horner" pourrait toutefois venir éclipser les performances de Red Bull puisque son patron historique Christian Horner est visé par une enquête interne pour "comportement inapproprié" envers une employée - des "allégations" qu'il "rejette totalement". A ce stade, aucune décision concernant son avenir dans l'équipe n'a été communiquée.
. Une saison record
Avec 24 rendez-vous au calendrier -dont six qui accueilleront une course sprint- jamais la F1 n'aura disputé autant de GP en une saison.
Un nombre que certains pilotes jugent excessifs à l'instar de Lando Norris (McLaren): "24 c'est beaucoup, si je devais donner un chiffre idéal, je dirais qu'il serait plus proche de 20", avait défendu l'an dernier le Britannique.
Pour cette saison, la F1 a toutefois décidé de "régionaliser" les courses afin, selon elle, de limiter l'impact des déplacements sur l'environnement.
Ainsi, le GP du Japon, traditionnellement disputé en octobre, se courra en avril avant celui de Chine (de retour au calendrier), le GP d'Azerbaïdjan en septembre (au lieu du printemps) et celui du Qatar juste avant celui d'Abou Dhabi début décembre. Reste la manche canadienne, maintenue au mois de juin (le 9) entre les rendez-vous monégasque et espagnol.
Autre nouveauté, le championnat inaugurera à Bahreïn sa saison un samedi, une programmation rare qui s'adapte au ramadan. Même programme la semaine suivante en Arabie Saoudite, deuxième manche de l'année.
. Une grille historiquement inchangée
Chacune des dix équipes engagées pour la 75e édition du championnat conservant la même paire de pilotes, la grille de départ du cru 2024 sera identique à celle de la saison précédente.
Il s'agit d'une première dans l'histoire de la F1 avant un éventuel grand chamboulement en 2025.
Parmi les transferts déjà annoncés, le septuple champion du monde Lewis Hamilton quittera Mercedes à la fin de l'année après douze saisons passées dans les rangs de l'écurie octuple champion du monde chez les constructeurs, pour rejoindre Ferrari.
L'annonce surprise de son départ a provoqué un coup de tonnerre début février, rebattant les cartes sur la grille.
Pour lui succéder, plusieurs noms sont cités comme celui du vétéran Alonso qui, comme la majorité des pilotes cette année, voit son contrat expirer fin 2024. Pour l'instant, l'Espagnol de 42 ans assure qu'Aston Martin reste son "unique priorité".
A.M.Ruiz--ESF