Paris-Nice: lancement réussi pour la fusée Kooij
Lancement réussi pour Olav Kooij: le sprinteur néerlandais a remporté la première étape de Paris-Nice dimanche aux Mureaux, berceau de la fusée Ariane dans les Yvelines, où les favoris ont déjà échangé leurs premiers coups.
A seulement 22 ans, le coureur de Visma-Lease a bike affiche un bilan remarquable de trente victoires à son compteur, dont trois cette saison, lui qui avait déjà gagné sur "la Course au soleil" l'an dernier à Saint-Paul-Trois-Châteaux.
"Je suis très heureux de revenir sur cette course et me voilà déjà avec une victoire, je suis comblé", a réagi le vainqueur du jour qui endosse par la même occasion le maillot de leader.
Au bout d'une longue ligne droite en montée, il a devancé d'un demi-boyau le favori danois Mads Pedersen, qui a sans doute lancé son sprint un peu trop tôt, et le Néo-Zélandais de Groupama-FDJ Laurence Pithie, 21 ans, un autre jeune qui monte.
Les deux grands favoris de cette première grande course par étapes de la saison, le Belge Remco Evenepoel et le Slovène Primoz Roglic ont fini bien au chaud dans un peloton réduit qui a perdu plusieurs sprinteurs dans la côte d'Herbeville.
Cette montée de 2,6 kilomètres placée à treize bornes du but a donné lieu aux premières escarmouches entre les favoris. C'est d'abord le Colombien Egan Bernal, qui revient fort après son effroyable accident en janvier 2022, qui a planté une première attaque, aussitôt contré par Evenepoel, avec Roglic dans sa roue.
Quelques kilomètres plus tôt, Evenepoel et Bernal avaient déjà pris respectivement quatre et deux secondes de bonifications derrière Matteo Jorgenson au sprint intermédiaire en haut du mur de Montainville, où Roglic a brillé par son absence.
- Plus fort que "l'invincible" -
L'affaire n'est pas allée plus loin dans la côte d'Herbeville, mais elle a condamné plusieurs "grosses cuisses", dont Arnaud Démare et Dylan Groenewegen mais aussi Arnaud De Lie, visiblement pas encore complètement remis de sa chute au Samyn en début de semaine.
Kooij s'est lui accroché pour gagner le droit de voir les étoiles aux Mureaux. "On savait que ça allait être dur mais on a décidé d'y aller et grâce à mes coéquipiers j'étais bien placé dans le final", a souligné le Néerlandais.
Dans les derniers mètres, il a trouvé ce supplément d'âme qui lui a permis de coiffer sur le poteau l'ogre danois Mads Pedersen qui arrivait bardé de ses six victoires de l'année, toutes en France, à l'Etoile de Bessèges et au Tour de la Provence.
"Le final correspondait très bien à Mads et il est quasiment invincible cette année mais je l'avais déjà dominé par le passé, je suis très content", a souligné Kooij.
Le Néerlandais, qui compte quatre secondes d'avance sur Pedersen au général, espère conserver son maillot de leader a minima jusqu'au contre-la-montre par équipes mardi à Auxerre.
La deuxième étape conduira lundi le peloton de Thoiry à Montargis dans le Loiret et semble une nouvelle fois promise aux sprinteurs.
Dimanche, trois hommes, Stefan Bisseger, Jonas Rutsch et le Français Mathieu Burgaudeau, ont tenté de conjurer le sort en partant dès le kilomètre zéro pour compter jusqu'à trois minutes d'avance, avant d'être repris à 38 km de l'arrivée.
Anthony Turgis y a cru à son tour en giclant à dix bornes de la ligne pour un cavalier seul ambitieux qui s'est arrêté quelques minutes plus loin sous l'impulsion des équipes de sprinteurs et avant la mise en orbite d'Olav Kooij.
X.Cabello--ESF