Paris-Nice: Kooij double la mise à Sisteron, l'étape-reine amputée
Et de deux pour Olav Kooij: le sprinteur néerlandais a doublé la mise sur Paris-Nice, en remportant sa deuxième étape au sprint jeudi à Sisteron où les organisateurs ont annoncé une modification du final de l'étape-reine samedi à cause de la météo.
Déjà vainqueur aux Mureaux lors de la première étape, la fusée de Visma-Lease a bike a récidivé en prenant, comme dimanche dernier, le meilleur sur le Danois Mads Pedersen, une nouvelle fois deuxième.
Après une journée tranquille pour les favoris, l'Australien Luke Plapp a conservé le maillot jaune avec treize secondes d'avance sur le Colombien Santiago Buitrago.
"C'est une très belle semaine pour moi", a constaté Kooij qui, à 22 ans, s'affirme, course après course, comme l'un des meilleurs sprinteurs du monde.
C'était sans doute la dernière occasion pour les "grosses cuisses" de s'illustrer avant les trois dernières étapes qui s'annoncent autrement plus difficiles que celle de jeudi, courue dans des paysages magnifiques, sous un splendide soleil.
"Une journée magnifique sur les belles routes françaises", a apprécié Luke Plapp.
La météo aussi risque de se gâter, dès vendredi, entre Sisteron et La-Colle-sur-Loup.
Surtout, le directeur de Paris-Nice, François Lemarchand, a annoncé jeudi soir lors d'un point-presse que l'étape-reine samedi serait raccourcie et qu'elle n'arriverait pas comme prévu dans la station de ski d'Auron, où de la neige et des fortes rafales de vent sont annoncées.
La 7e étape partira toujours de Nice, mais ne fera plus que 104 km pour un total de 2.000 mètres de dénivelé positif (contre 173 km et 3.750 m de dénivelé initialement) avec la suppression de la montée difficile et inédite vers Auron (7,3 km à 7,2%) mais aussi le col de la Colmiane.
- "On croise les doigts" -
La course arrivera désormais au sommet de la Madone d'Utelle, un sanctuaire et lieu de pèlerinage déjà emprunté en 2016 par Paris-Nice, mais nettement moins difficile, avec une ascension de 15,3 km à 5,7% de pente moyenne.
"En raison des conditions météorologiques, il s'est avéré qu'il est très difficile d'arriver à Auron" et on a "décidé de reculer vers la mer. On préfère assurer le coup et donner la priorité à la sécurité des coureurs", a déclaré François Lemarchand.
"On annonce quand même de la pluie. On croise les doigts mais on pense que ça marchera", a-t-il ajouté au sujet de cette décision redoutée depuis quelques jours au vu des prévisions.
Pour départager les principaux favoris, la "course au soleil" pourrait ainsi se jouer lors de la dernière étape à Nice, très compacte (seulement 109 km) mais au profil acéré.
Le Belge Remco Evenepoel, remuant dans la boucle finale autour de Sisteron, reste le mieux placé (5e à 30 secondes de Plapp), alors que Primoz Roglic (15e à 1 min 10 sec) est resté bien caché dans le peloton jeudi.
"On fait confiance aux coureurs. Le dimanche, il se passe à chaque fois quelque chose sur Paris-Nice. Et la préfecture nous a rassurés" sur la bonne tenue de la dernière étape, a souligné François Lemarchand.
En attendant, Kooij était "super content d'avoir trouvé l'ouverture" jeudi le long de la Durance pour s'imposer avec une avance confortable face au rocher de la Baume.
"Maintenant on va poursuivre d'autres objectifs avec Matteo (Jorgenson) pour le classement général", a-t-il ajouté. Son coéquipier américain est huitième du classement général à 52 secondes du leader.
Mads Pedersen s'est, lui, consolé en endossant le maillot vert mais sans cacher sa déception. "Je suis là pour gagner une étape. Le maillot vert c'est bien, mais je ne suis pas venu pour ça", a regretté le champion du monde 2019.
C.Ferreira--ESF