El Siglo Futuro - F1: Doriane Pin croit dur comme fer en son rêve

Madrid -
F1: Doriane Pin croit dur comme fer en son rêve
F1: Doriane Pin croit dur comme fer en son rêve / Photo: © AFP

F1: Doriane Pin croit dur comme fer en son rêve

"Mon objectif, c'est de piloter un jour en Formule 1 et de devenir championne du monde": la Française Doriane Pin, qui a découvert victorieusement ce week-end la F1 Academy, le championnat de monoplaces réservé aux femmes, gravit les échelons à toute vitesse et croit dur comme fer en son rêve.

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La jeune pilote de 20 ans, championne de France de karting en 2019, saisit toutes les opportunités qui se présentent pour pouvoir pratiquer sa passion et continuer à grandir.

"Je ne me suis fermé aucune porte. Peu importe la voiture dans laquelle tu roules et le championnat auquel tu participes, tu apprends toujours des choses et c’est ce qui fait avancer et progresser" détaille-t-elle à l'AFP.

L'écurie Iron Dames, qui soutient l'inclusion des femmes dans le milieu, lui a offert son premier contrat professionnel en 2021 et depuis les succès s'enchaînent.

Après avoir remporté le "Ferrari Challenge Europe" en 2022, un championnat mixte, Doriane Pin a découvert en 2023 le championnat du monde d'endurance (WEC) au côté notamment de l'ancien pilote russe de F1 Daniel Kvyat, avec un podium à la clé et une première participation aux 24 Heures du Mans, "la course la plus mythique du monde" selon elle.

- "un rêve devenu réalité" -

Ses performances ne sont pas passées inaperçues puisqu'après avoir intégré l'équipage 100% féminin des Iron Dames pour la saison 2024 de WEC, elle est choisie début janvier par la prestigieuse écurie de F1 Mercedes pour représenter la marque lors de la deuxième saison de la F1 Academy, le championnat féminin de monoplaces organisé cette année en marge de certains Grands Prix.

"Je suis très reconnaissante et honorée de faire partie de cette équipe. Le soutien de Mercedes, ça fait une grande différence dans mon évolution, en termes de technique, de professionnalisation", souligne-t-elle.

Cela lui a également permis de rencontrer à Jeddah les pilotes de F1 de Mercedes, George Russell et son idole Lewis Hamilton, septuple champion du monde de Formule 1.

"Lewis m’a beaucoup inspiré et m’a donné envie de faire du sport auto. On a eu une superbe conversation, c’était très intéressant. On a parlé de son expérience, de son début de carrière et aussi de Jeddah car il connaît bien le circuit donc il m’a donné des conseils. C'était un moment fort", s'enthousiasme Doriane Pin.

"Il m’a demandé si je prenais des notes et je lui ai dit que oui, que je notais dans un petit carnet tout ce qu’on faisait, mes sensations, mes interrogations et il m’a dit que lui aussi faisait la même chose depuis le début de sa carrière ! C’était un peu un rêve devenu réalité de le rencontrer", raconte la Française à l'AFP avec des étoiles dans les yeux.

- Week-end parfait à Jeddah -

Et les débuts de la jeune pilote sur le rapide tracé urbain de Jeddah ont été tonitruants puisqu'elle a réalisé un week-end parfait à bord de sa F4 Prema Racing aux couleurs de Mercedes en décrochant les deux pole positions et les deux victoires en Arabie saoudite.

"Le week-end a été incroyable pour nous, j'ai adoré chaque minute passée dans la voiture, je suis ravie. C'est super d'avoir la possibilité de courir au côté des F2 et des F1 car cela nous offre la possibilité d'apprendre beaucoup d'eux", a-t-elle expliqué.

Doriane Pin sait que si elle veut continuer à grimper dans la hiérarchie pour espérer atteindre le Graal, la F1, elle doit se faire remarquer en F1 Academy.

"L'objectif c'est de gagner le championnat et pour cela il faudra être régulier. Je veux continuer à progresser pour piloter au plus haut niveau possible", assure à l'AFP la native d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui vit aujourd'hui à Nice (Alpes-Maritimes).

Et quand on lui demande si la F1 est un objectif accessible, sa réponse ne se fait pas attendre: "Tout est possible, c’est juste une question de temps, mais aussi de talent et de travail, affirme-t-elle. Il n’y a que 20 pilotes qui roulent en F1 donc c’est très difficile d’atteindre ce niveau, mais c’est possible."

A.Abarca--ESF