C1: le PSG concède le nul contre Eindhoven et ne décolle toujours pas
Le Paris SG n'a pas réussi à battre le PSV Eindhoven au Parc des Princes (1-1) mardi pour la 3e journée de la Ligue des champions et demeure dans le ventre mou du classement, avant deux périlleuses rencontres.
En effet, le PSG devra montrer un autre niveau quand il affrontera l'Atletico Madrid à domicile puis le Bayern à Munich, en novembre pour les 4e et 5e journées de la phase de ligue.
Pour l'heure, il reste cloué à quatre points (17e), bien loin du top 8 synonyme de qualification directe en 8e de finale à l'issue des huit matches de ce nouveau format au classement unique.
Mardi, les doutes nés de la sèche défaite à Arsenal (2-0) le 1er octobre n'ont pas été chassés. Le PSV Eindhoven, surclassé par la Juventus Turin lors de la 1ère journée (3-1), n'offrait en théorie pas une opposition redoutable, même s'il domine son championnat.
Or le PSG a plusieurs fois bégayé son football lors des 90 minutes. Il a, dans la plus pure tradition de cette équipe jeune depuis l'arrivée de Luis Enrique à l'été 2023, gâché plusieurs occasions. Et ce dès le début, avec Achraf Hakimi qui oublie de frapper après avoir jonglé dans la surface (2e), Bradley Barcola peu précis sur une frappe dont il a habituellement le secret (11e); Ousmane Dembélé qui expédie à bout portant sa reprise sur l'équerre (19e); ou encore Fabian Ruiz mollasson sur une frappe lointaine qu'il frappait bien plus fort avec l'Espagne à l'Euro en juin (49e).
Luis Enrique s'est longtemps agacé du mauvais positionnement de Lee, placé en pointe, ou des relances ratées d'un Joao Neves habituellement habile dans le domaine.
- Le désespoir du Parc -
Il a pesté plus que jamais sur l'ouverture du score contre le cours du jeu des Néerlandais sur une frappe à ras de terre chirurgicale de Noa Lang (34), après justement l'une de ces passes ratées du jeune Portugais.
Sévère mais pas injuste: le PSV par son pressing intense a compliqué les ressorties du ballon et bien joué les coups devant pour inquiéter l'arrière-garde du club français.
Après la mi-temps, les Parisiens sont revenus motivés, les oreilles encore rouges du sermon plus que probable de leur intraitable entraîneur. Et c'est l'infatigable Achraf Hakimi qui a relancé les siens. Il s'est créé seul l'espace pour frapper de loin et son tir, pourtant centré, a trompé un Walter Benitez jusque-là parfait (55e).
Le capitaine de la sélection marocaine aurait pu être le héros du soir mais il a raté de peu deux autres frappes, plus proches du but pourtant, aux 81 et 89e minutes, suscitant la frustration sonore du public. Qui a aussi tonné dans le temps additionnel contre l'arbitre lorsque celui-ci a invalidé le penalty qu'il venait de siffler après visionnage de la vidéo, et crié son désespoir lors de l'arrêt énorme de Benitez sur une tête puissante de Marquinhos (90+6).
Néanmoins, prévenus par le speaker avant le match, les supporters parisiens n'ont pas entonné, comme samedi dernier contre Strasbourg, de chants homophobes contre les Marseillais, que le PSG va aller défier au Vélodrome dimanche en Ligue 1.
Le nul de mardi soir contre une équipe de second plan fait déjà tache, une autre déconvenue contre le grand rival en fin de semaine serait autrement plus dommageable pour Luis Enrique.
L'Espagnol a été prolongé, selon plusieurs médias, signe que la confiance est en principe de mise à moyen voire long terme. A moins que le doute ne s'immisce déjà...
O.L.Jiminez--ESF