C1: Dembélé et Barcola, les ailes du désir ont sonné la révolte
Ousmane Dembélé, entré en jeu à la mi-temps, et Bradley Barcola, titulaire impuissant en première période, ont fini par marquer leur premier but de la saison en Ligue des champions, mercredi, initiant la remontée fantastique du Paris SG contre Manchester City (4-2).
Dembélé a mis moins d'un quart d'heure de présence sur la pelouse trempée du Parc des Princes pour réduire le score à 2-1 (56e), quatre minutes avant que Barcola n'égalise, dans une séquence renversante, alors qu'on pensait voir le PSG sombrer dans les abîmes.
Au bout d'un match de haut niveau et d'une intensité rare, l'équipe de Luis Enrique a ensuite fait la différence par Joao Neves (3-2, 78e) puis Gonçalo Ramos (4-2, 90+1) pour conclure le festival parisien.
Frustrés en première période à cause d'un but d'Achraf Hakimi refusé pour un très léger hors-jeu de Nuno Mendes, les Parisiens ont pourtant bien cru au pire quand Grealish (0-1, 50e) et Haaland (0-2, 53e) ont profité de lkeurs errements défensifs coupables pour mettre City, pourtant guère saignant dans le jeu, sur une voie royale. Mais c'était sans compter sur les deux attaquants français, muets jusque-là sur la scène européenne.
Mercredi soir, l'inefficacité offensive n'aura pour une fois cette saison pas été la star de la soirée parisienne, mais bien ses attaquants et en premier lieu Ousmane Dembélé.
Touché par un virus grippal qui l'a contraint au repos pendant une semaine, ratant deux rencontres, le virevoltant a commencé la rencontre sur le banc, avant d'être lancé dans le grand bain de la soirée par Luis Enrique. Interrogé par le diffuseur Canal+ avant la rencontre, l'entraîneur espagnol n'a pas voulu expliquer son choix et s'il était tactique ou non, mais il a bien dû sentir que plus d'une opportunité était à saisir face à ces Citizens fébriles défensivement
En quelques minutes, Dembele a donné au choix de son coach, en étant décisif sur sa première véritable occasion et au bout seulement de 11 minutes, là où il était si peu précis depuis le début de la saison en Ligue des champions.
- "Je vais essayer de marquer" -
A l'origine du but, Bradley Barcola s'est parfaitement lancé comme il sait faire dans le couloir gauche avant de repiquer dans l'axe pour servir son coéquipier en Bleus, idéalement placé au coeur de la surface de City (2-1, 56e). Le N.10 a fait alors preuve de sang froid en reprenant en une touche le centre et en fermant parfaitement son pied gauche pour tromper Ederson.
"J'aimerais bien jouer la Ligue des champions au mois de février", avait-il assuré hier en conférence de presse, glissant aussi qu'il allait "essayer de marquer" face à City, lui qui apprécie le poste de faux N.9. Chose faite.
Jusqu'ici auteur seulement d'une passe décisive, Dembélé aura donc attendu son 7e match européen cette saison pour être efficace et inscrire un vrai but de N.9. C'est son 12e but toutes compétitions confondues depuis l'été dernier.
Jusque-là uniquement décisif en Ligue 1, il a réussi sur la grande scène, dans un match quasi-couperet, à être le guide de l'attaque parisienne qu'il souhaite être depuis le départ de Kylian Mbappé, emmenant tous ses coéquipiers avec lui.
Et dans un même élan de reconquête, c'est Barcola qui lui a emboité le pas, inscrivant lui aussi son premier but dans la compétition, récompensé pas une belle abnégation.
Après être sorti la semaine dernière d'une période compliquée, pendant laquelle il n'avait pas marqué pendant onze matches, l'ancien Lyonnais a égalisé (60e, 2-2) en suivant intelligemment la frappe de Désiré Doué pour la reprendre à raz de terre et la croiser.
Sur quoi, la folie s'emparant du Parc devenu volcan enfin réveillé, Dembélé a été tout proche de marquer un but de légende après avoir dribblé dans la surface Bernardo Silva, mais sa frappe puissante a heurté la barre de City (70e). Il a fait encore mouche mais son but a été justement refusé pour hors-jeu (83e), avant de voir une nouvelle tentative stoppée par Ederson (84e).
Mais qu'importe, les deux ailiers n'étaient pas seuls, ils ont libéré leurs coéquipiers et Paris, au moins un peu, éclaircissant l'horizon européen de Paris, qui entrevoit les barrages.
P.Rodríguez--ESF